Etape majeure dans la vie d’un.e motard.e : choisir sa première moto. Comment bien la choisir reste une des interrogations principales des néophytes. On parlera dans cet article des principaux critères qui resteront propres à chacun.e , et nous aborderons dans un autre article spécifique les motos disponibles au permis A2.
1- Pour quelle utilisation veut-on choisir sa première moto ?
Avant tout chose, il faut bien entendu réfléchir à ce que vous allez faire avec cette moto. Car, en fonction de son utilisation, il vous faudra plus ou moins de confort, bagagerie etc
Les bonnes questions à se poser
Ce sont les suivantes : Vais-je l’utiliser pour rouler tous les jours ? Sur quels types de routes je vais rouler avec ? Autoroutes, Routes de montagne, chemins, trajets urbains ? Ai-je envie/besoin de l’utiliser toute l’année ? Vais-je uniquement la prendre pour balader les week-end ? Seul.e ou en duo ? Quelle sera la distance parcourue le plus souvent ? Est-ce que ce sera une moto avec laquelle j’ai prévu de voyager ? Si oui, combien de temps ? Est-ce que c’est une moto que je vais partager avec quelqu’un d’autre (prêter) ? (cette liste est non exhaustive…)
2- Choisir sa première moto en fonction de sa physionomie
Deuxièmement, votre choix dépendra aussi de votre taille. Hé oui, il ne vous aura pas échapper, notamment au plateau, qu’avoir les deux pieds bien ancrés au sol à l’arrêt est un plus. Cela nous permet de rester stable et de bien maitriser le poids de la moto.
Votre taille :
Si vous êtes petit.e, les customs seront vos nouveaux alliés. En revanche, si vous n’adhérez pas à leur look et que vous souhaitez un roadster, sachez qu’il existe différentes manières de rabaisser une moto. Il faut se renseigner directement auprès du constructeur pour savoir si sur telle ou telle moto, il existe un kit de rabaissement. Quand ce n’est pas possible que le kit ne suffit pas, on peut également creuser la selle. Cela engendre une petite perte de confort d’assise (moins de mousse) mais peut faire gagner quelques précieux centimètres.
Votre poids :
Aussi, si vous faites partie de la catégorie poids plume, on évitera (en tous cas pour une première moto) de prendre une moto plus lourde que la moyenne. Il faut aussi penser à pouvoir la relever lorsqu’on est seul.e (si chute il y a). En moyenne, un roadster pèse entre 190 et 210 kgs. Prendre plus lourd commencerait à relever du challenge.
3- Choisir sa première moto en définissant un budget à l’avance
Notez qu’il n’y a pas uniquement l’achat de la bécane à penser. Mais également son entretien, son assurance et d’éventuels accessoires ou frais supplémentaires (kit de rabaissement par exemple).
Si votre budget est limité, mieux vaut opter pour une occasion de plus faible cylindrée ou plus basique, mais plus récente avec moins de kilomètres au compteur. Le meilleur compromis demeure, bien sûr, les occasions qui bénéficient encore de la garantie constructeur.
Des motos moins récentes auront peut-être un prix d’achat moins élevé mais il n’est pas toujours facile de jauger l’usure générale du moteur et de la partie-cycle. Les réparations peuvent coûter très chers.
Vous pourrez facilement économiser quelques centaines d’euros sur le prix de la bécane en prenant un exemplaire un peu plus vieux ou avec 10.000 km de plus, ou un modèle moins prisé.
En revanche, ne négligez jamais les équipements de sécurité ! La présence de l’ABS sur les motos est aujourd’hui un vrai plus et on ne saurait s’en passer. Tout le monde peut faire des erreurs alors que l’ABS réagira toujours correctement, cela le rend indispensable à nos yeux.
4- Choisir sa première moto parmi les principaux types de motos :
Pour l’instant, nous nous en tiendrons aux 3 types de moto les plus populaires auprès des jeunes permis et vous allez comprendre pourquoi ce sont les plus demandés.
Le roadster
Le terme « roadster » est un terme venu du milieu de l’automobile. Introduit dans le milieu moto au milieu des années 90, ce terme s’applique généralement à des motos de style basique, mais dotées d’une ligne plus agressive, d’une mécanique affûtée et d’une partie cycle digne de sportive. D’ailleurs, souvent, le roadsters est le pendant « dépouillé » d’un modèle sportif du constructeur, équipé d’un guidon haut. (sportive non carénée.) Un roadster très sportif sera moins maniable qu’un roadster plus « routier ».
Un roadster c’est la moto que vous utiliserez (ou avez utilisé) lors de vos leçons chez Easy Rider. C’est une moto agile, facile à conduire, plutôt légère et qui convient bien aux trajets urbains comme aux balades du week-end. Ceci dit, pas toujours adaptée au duo car la selle à l’arrière peut être d’une taille ridicule.
Il est à noter qu’elles manquent souvent de protections et d’aspect pratique. Le rangement sous la selle est quasi inexistant (pas évident pour ranger l’antivol).
Idéal pour : balades dans les Cévennes (journée entière ou quelques heures), ville, seul.e
Les motos trails
Dans cette catégorie qui se voulait, au moins à ses débuts, à mi-chemin entre route et chemin de terre, il y a des motos de petite et moyenne cylindrée, souvent économiques, légères et maniables en ville et des motos de grosse cylindrée qui, avec le temps, sont devenues des véritables routières.
- Les petites et moyennes cylindrées sont des motos davantage conçues pour la pratique quotidienne et la balade sur les chemins et les routes secondaires le week-end (attention, elles restent « hautes sur pattes », avec un transfert de masses important en cas de freinage appuyé).
- Les grosses cylindrées, même si elles affichent une grande polyvalence au quotidien, sont plutôt taillées pour tracer la route, voire affronter les grands voyages.
Selon la marque, on trouve plusieurs architectures de moteur, différents types de transmission finale, des roues avant de 19 ou 21 pouces, des équipements plus ou moins complets ou encore des technologies de pointe (notamment en électronique). Tous les gros trails ont en commun un plus grand débattement de suspension (par rapport aux routières), un confort renforcé, une excellente position de conduite et surtout, une plus grande aisance au niveau de la conduite. Certaines machines pourraient passer pour des trails (débattement de suspension important), mais n’ont en réalité aucune capacité tout terrain.
Idéal pour : balader partout (routes + chemins) ; très bien pour duo ; pas très pratique en ville si il y a des valises (largeur plus importante)
Les motos routières (ou les sport GT)
Comme les roadsters, la catégorie des routières reste une des catégories parmi les plus fournies car elle affiche non seulement une grande différence au niveau des cylindrées, mais aussi au niveau des prix et des technologies.
Pas vraiment sportive ni GT, une moto routière se caractérise par une plus grande polyvalence en termes d’utilisation. Efficace lors d’une utilisation quotidienne, comme lors d’un voyage sur autoroute, la routière se doit d’offrir des performances dignes de ce nom, une bonne protection ou encore d’accepter de manière convenable le duo.
Idéal pour : longs trajets ; seul ou en duo ; voyages