A la différence du permis voiture, le permis moto n’est absolument pas une nécessité pour la majorité des candidats au permis A1 ou A2. Hormis quelques cas particuliers, rien ni personne n’oblige à apprendre à se tenir sur un 2-roues motorisé, à déjouer les pièges de la route, à se protéger du froid de l’hiver et à sacrifier certains détails pratiques. Seul le plaisir motive les apprentis motards : plaisir de conduite et/ou plaisir de la mobilité facilitée. Pourtant, avant de se lancer dans l’aventure et d’investir quelques centaines d’euros, il est préférable de bien réfléchir et de faire le tour de la question. Les difficultés de la conduite moto : un choix entre raison et passion. Alors prêt.e ou pas pour le permis ?
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Les difficultés de la conduite moto
Les exigences physiques
Chez Easy Rider, nous bannissons volontairement le terme « piloter ». Nous voulons éviter toute confusion entre une pratique sportive de la moto et la conduite sur route. Toutefois, conduire une moto est une tâche complexe. Selon les aptitudes physiques, l’équilibre naturel de chacun, cet apprentissage sera plus ou moins aisé, plus ou moins long, sachant que le contenu de la formation au permis moto est plus exigeant que celui du permis B (voiture). La conduite moto sollicite énormément la vigilance, les capacités sensorielles, la concentration et la forme physique. Bien souvent, il est nettement plus reposant et confortable de s’asseoir au volant d’une voiture.
Les contraintes quotidiennes
Rouler à moto, c’est aussi faire le sacrifice d’un certain confort, accepter d’être équipé de la tête aux pieds été comme hiver, de faire l’impasse sur les bagages, de supporter d’être parfois jugé
négativement. Autant de désagréments qui sont évoqués au cours de la formation mais qui paraissent bien théoriques, tant qu’on n’a pas encore été confronté à des situations concrètes. Les premières leçons de plateau par 35°, avec casque intégral, gants, blouson, bottes et pantalon auront tôt fait de donner un aperçu de ces « inconvénients » (idem en hiver). Le motard a le choix … transi ou trempé, parfois les deux, son quotidien est souvent contrarié par la météo. Enfin, parfois considéré comme dangereux par l’opinion publique, son image n’est pas toujours flatteuse. Vous l’aurez compris être motard.e présente quelques désavantages…
Les prises de risques
Mais les tracas du quotidien ne sont rien comparés à l’épineuse question de la sécurité routière. L’instabilité de la moto et son absence de carrosserie transforme souvent ce qui serait un banal « accrochage » en voiture, en accident corporel avec des conséquences potentiellement dramatiques. Les statistiques le confirment : toutes proportions gardées, il est plus dangereux de rouler à moto qu’en voiture. Même dans le contexte encourageant (baisse de la mortalité des conducteurs de 2 roues motorisés depuis plusieurs années), prévenir, former et éduquer s’affirment plus que jamais comme des priorités, surtout lorsque l’on sait que 20% des tués ou des blessés ont le permis moto depuis moins d’un an. Et si ces difficultés de la conduite d’une moto ne vous font pas peur, Tant mieux, lisez la suite !
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Choisir la conduite d’une moto, entre passion et raison
Les 2 millions de motards qui roulent en France ont pourtant de bonnes raisons de le faire ! Qu’il s’agisse d’une pratique quotidienne par tous les temps ou occasionnelle, la conduite moto est avant tout un choix. Et un choix qui motive de plus en plus.
Le plaisir de la conduite : sentiment de liberté et d’évasion
Encore une fois, si le terme de pilotage n’est pas adapté aux évolutions routières, les motards cherchent tous le plaisir de conduite. Un plaisir qui se nourrit de sensations mécaniques, de vibrations, d’inclinaisons. Mais aussi de souffle du vent et des senteurs de chaque saison. « Sentiment de liberté » et « impression d’évasion » sont des formules unanimement employées par les motards, comme si l’absence de carrosserie et une position à califourchon suffisaient à libérer de toute entrave. Sans doute est-ce aussi l’envie de se démarquer, un certain anticonformisme qui les pousse à choisir un moyen de locomotion différent.
Bienvenue dans le monde motard
Le permis moto en poche, vous voilà admis dans la communauté motarde… Une très grande famille qui se distingue principalement des autres usagers de la route par la solidarité. Avec l’augmentation du nombre de motos et scooters sur les routes, le phénomène « communautaire » s’est quelque peu atténué. Pour autant, la solidarité motarde n’est pas encore un vain mot. Quelques signes de mains échangés sur la route, quelques mots au feu rouge ou sur un parking suffisent à le prouver. En cas de panne sur la route, il n’est pas rare de voir rapidement un autre conducteur de 2-roues s’arrêter pour s’enquérir de la situation et si besoin proposer son aide. Cette convivialité est née d’une époque où la communauté motarde était marginale. Où les machines ne brillaient pas par leur fiabilité. Cette convivialité perdure encore aujourd’hui.
Une mobilité urbaine facilitée
Reste que la passion et le désir d’appartenance à une communauté ne sont plus les seules motivations des utilisateurs de deux-roues motorisés d’aujourd’hui. De plus en plus, et le marché dopé depuis plusieurs années par les ventes de 125 cm3 et de scooters en témoigne. Les conducteurs de 2RM sont des citadins désireux de trouver une solution aux problèmes des grands centres embouteillés, du stationnement … Le plaisir d’une mobilité retrouvée conduit certains d’entre eux à passer le permis A2. Et ce pour pouvoir prétendre à des cylindrées supérieures, qui permettent d’envisager plus sereinement les trajets quotidiens sur les autoroutes urbaines par exemple. Pouvoir garer son véhicule plus facilement et circuler sans redouter les embouteillages, quel bonheur ! Ne plus être en retard au travail 😉 sont autant d’arguments de poids dans les grandes villes.
Ca y est, vous êtes plus que motivé.e à passer le permis moto ? Alors C’est parti !